La caravane permanente est partie de Rennes après deux ans de discussions, une semaine de chantier, et ce le 4 juin au soir...
La première étape s’est faite en camion pour des raisons de retard. Deux camions, « la friteuse » de son petit nom (roulant à 50% d’huile de tournesol de récup) ainsi que la « camigonette » se sont dirigées vers la forêt de Brocéliande. Le but de ce premier trajet était une rencontre avec différentes personnes du réseau ASPAARI ( association de soutien aux projets d’automatisation agricoles et ruraux innovants), regroupant des personnes de Bretagne et de Loire atlantique principalement) au travers de petit travaux : jardinage, creuser un puis, balade autour des plantes médicinales, vaisselle, repas collectifs, débats,...
Puis, après une semaine fort sympathique, nous reprîmes notre route en ayant pris le soin de finir de réparer nos vélos et d’organiser le rangement des camions. Les dix vélos nommés : JB l’oeuf haha, Old school, Comme ça, Lorette, la Jaille (déchetterie en bretonnant), I love you, Judith, Rution (parce que vélorution) et deux non nommés sont partis en tête chevauchés par de vaillant-e-s caravaneureuses en direction de Nantes. Le voyage prévu sur trois jour fut accompli en deux jours et demi, non sans embûches ( lac n’existant que sur les cartes, pannes de vélos, courbatures...). Les deux nuits de ce parcours se firent au bord d’une gentille rivière (la Vilaine) et au coin d’une petit forêt. Cuisine aux feux de bois, réunions, massages et lectures collectives étaient au goût du soir. Pendant la journée, les camions tentaient tant bien que mal de prendre de l’avance sur les vélos pour trouver un endroit où monter le campement, s’arrêtant en route pour chercher de l’eau et faire quelques courses (la plus grande part de la nourriture venant de la récup).
Le dimanche 13 dans l’après-midi, le campement s’installait sur un des terrain des jardins collectifs. C’est un lieu issu des luttes de chômeurs de 95, qui ont décidé de louer et d’occuper des terrains pour produir des légumes bio, c’est un projet d’autonomisation alimentaire autogéré. Des personnes non chômeur-euses ont rejoint depuis le collectif. Durant la première semaine à Nantes nous avons fait une balade de découverte des plantes médicinales, nous nous sommes installés et avons préparé différentes activités pour cette semaine (cf programme ci-dessous et nantes.indymedia.org). Pour l’instant les 10 personnes qui suivent la caravane trouvent ça plutôt chouette, bien que la vitesse de croisière soit par moment un peu trop rapide.